samedi 13 décembre 2014

La journée de la gentillesse (13 novembre)

Sur la route, j'écoute Fehmiu à la radio, j'apprends que c'est la journée de la gentillesse. Me demande si je vais arriver à l'heure.

Arrive sur le parking de l'hosto. Trouve une place mais mal engagée, me voilà pognée!

Dire que j'étais si fière d'avoir réussi mon "parallel park" à Montréal l'autre jour!

Derrière mes verres fumés, mon œil me lance méchamment. Humide, il échappe des larmes au compte-goutte de sa névralgie du jour. Et c'est sans parler du reste du visage. Je soupire. Je vais être en retard...

Arrive un homme qui me demande avec un sourire s'il peut me garer. Avec grand plaisir, je lui réponds en sortant de l'auto. Soulagée. En deux temps trois mouvements, il gare ma voiture à reculons pour que j'en ressorte sans souci. Je le remercie en m'exclamant:

- J'aurais pas été capable de faire mieux! 
- Il ne faut jamais se dire qu'on est pas capable, l'impossible n'existe pas, me rétorque-t-il avec un autre sourire. 
- C'est vrai vous avez raison... 

Alors que l'on prend deux voies différentes, je repense à cette journée de la gentillesse. J'arrive au feu rouge. Le vent s'entremêle dans mes boucles, je lève la tête et un autre monsieur me dit en souriant

- Whoo, beaux cheveux! 

Je lui souris en retour alors que le feu devient vert et que je me dirige d'un pas rapide vers l'hosto. J'arrive avec cinq minutes de retard à la conférence intitulée "Voir la douleur autrement" Et c'est parti pour une séance de psycho-éducation.

J'en sors encore plus informée. Je commence à vraiment bien comprendre ces douleurs neuropathiques avec lesquelles je dois vivre au quotidien. En payant pour le parking, je fais la jasette avec deux autres hommes qui ont de la difficulté à payer avec la carte de crédit. Je trouve le truc, le partage. Ils me sourient.

Dans le trafic, au feu rouge, je lève la tête pour voir dans la ligne en face de moi un homme dans la cinquantaine qui me salue derrière son volant. Deux secondes à me demander si je le connais. Nope. Inconnu au bataillon. Perçoit-il mon questionnement derrière le sourire que je lui renvoie? Par signes de mains, je crois comprendre qu'il complimente mon sourire. Ben là, c'est quoi ce jour?!? Y'a définitivement de la gentillesse dans l'air! Le feu passe au vert, on se salue de la main.

J'arrive à l'heure au kiné. Et j'en profite pour mentionner la gentillesse de mon amie qui récupère ma puce à la sortie du bus pour que je puisse courir la ville.

Prochain stop, s'arrêter au Dollarama sur mon chemin de retour pour acheter ces derniers trucs et bidules qui me manquent pour la grande fête de Miss Soleil cette fin de semaine.

Et, en chemin, je continuerai de sourire aux inconnus même si ça fait mal à la face. Sans oublier de donner des bonbons à l'anis à la secrétaire de la clinique qui les adore!

Que la gentillesse soit avec nous chaque jour de l'année!

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