mardi 14 avril 2015

Divine île...


Au fil de ma pratique sportive méditative des derniers mois, je réalise que méditer à l'intérieur m'est aussi jouissif que de courir sur un tapis pour le marathonien de service.

Mais quand les conditions l'imposent il faut s'y forcer pour ne pas en perdre la forme right?

Disons que méditer par -20 au soleil ça l'fait pas. Mais méditer en plein air en se fondant dans l'environnement cela peut être l'extase.

Méditer à Anguilla aura été une suite d'expérience non seulement à la hauteur de mes attentes mais certaines les auront franchement dépassé!

Quand je suis partie à Anguilla, je savais que j'en profiterais pour méditer en plein air. En mon imagination, je pensais trouver un palmier, ou deux ou trois, où méditer.

Mais au final, c'est l'océan qui m'a appelée et je n'ai médité sous aucun palmier!

J'ai réalisé que l'on a beau s'imaginer, la réalité est souvent autre et peut surpasser les attentes... Jamais je n'aurais pu imaginer la plénitude de méditer en accord avec l'océan des Caraïbes. Et pourtant...

J'ai pu et dû méditer chaque jour de ce voyage entre 30 minutes et 3 heures. Les trois heures de méditation sur une petite île déserte ont été un pur cadeau du ciel.

La relationniste a ordonné que l'on passe l'après-midi à relaxer pour mieux absorber l'atmosphère locale. Sur une micro île, à portée de vue d'Anguilla, où viennent se détendre les badauds.

Cela m'a bien pris une demi heure pour arriver à me donner le droit intérieur de ce faire. Mais une fois fait. Ce fut magique, surréel.

Les autres m'ont donné l'espace nécessaire. Je me suis installée côté sauvage de l'île, en ce mini lagon qui faisait face à la barrière de corail où se fracassaient les vagues.

L'eau était aussi douce qu'un bain parfaitement tiédit au soleil. L'air était d'une pureté irréprochable en ses vents parfaitement rafraîchissants. L'atmosphère paradisiaque électrifiée par la rage des vagues en mon horizon rappelait toute la fureur de l'océan. Contraste frappant en ce lagon ultra zen.

La roche calcaire si proche des doigts qu'il suffisait de plonger la main dans le sable rosé pour en ressentir la croûte terrestre. Caillou de paradis terrestre où viennent pondre les tortues...

En rentrant à l'hôtel, mon copain journaliste Jim me dit:

- I saw you out there... you were zoning... 
- Oh my god, yes! That is such a good word for it. I zoned in tropical paradise and it was pure heaven! 

Ce jour là, j'avais déjà dû méditer 40 minutes avant de retrouver le groupe. Couchée passé 3 du matin, levée à 6:30 pour avaler les médocs et sentir, en plus de la douleur de fond, la putain de migraine à l'horizon.

Une migraine de fatigue qui peut persister malgré le régiment de médicaments si je n'arrive pas à la contrôler. Elle m'a subtilement suivie jusqu'à ce lagon où je me suis arrêtée.

Trois heures plus tard, quand même surprise, non seulement la migraine s'était dissipée mais je me sentais régénérée en profondeur malgré la douleur faciale habituelle qui m'accompagne en tout temps. Celle qui ne se dissipe jamais et fait tourner mon cerveau en bourrique.

Je n'oublierai jamais cette expérience particulière. Et c'est officiel: "I am an outdoor meditator".

Je vais maintenant passer mes idées grincheuses sur le tapis de cette étrange gym mentale qui muscle la cervelle et redéfinit ces pensées qui gèrent les émotions responsables de nos comportements. ‪#‎OmVarunamNamah‬

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